Haïti a besoin d' une bonne gestion -N°3: la psyc

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Monsieur le président,

Vous êtes comblé d' avoir la visite de 2 hautes personnalités dans une année: la gouverneure générale du Canada et la reine Sophie d' Espagne; en plus d' avoir bientôt M. Barack Obama à la présidence des U.S.A. Je vous en souhaite d' autres.

C' est extraordinaire! vous avez de l'appui psychologique.

Gardez bon moral tout le reste de votre mandat.

Ce que je vais vous dire, M. Préval, n' est ni utopique, ni fictif.

La psychologie, souvent mal comprise quant à son utilité, est un aspect très important dans la pratique de la gestion.

Vous et moi, n' avons nous pas dans notre mémoire le souvenir de certains ouvriers haïtiens faisant parti d' une main d' oeuvre bien traitée et bien gérée: ils étaient motivés à travailler, ils parlaient peu, leurs conversations sur le travail étaient progressives, ils projetaient une image de fierté qui est aussi celle de l' entreprise, etc. Monsieur le président, j' ai connu cela.

Le créole est la langue de la psychologie par excellence.

Elle l' est par son caractère imagé - un malade mental qui parle créole voit dans sa tête la projection de son image et peut mieux décider de son avenir, par son caractère concis et dense - en ce sens, il ressemble à l' anglais, mais il n' est pas encore riche et nuancé comme le français. C' est bien dommage que nos compatriotes l' utilisent comme médium de profanation de valeurs, de critiques négatives, d' obscénités ou de vulgarités, d' entraves à la bonne éducation (langage de marchandes de feuilles, de guédés ).

Pensez à notre carnaval! Quelles sont ses retombées économiques?

- il pourrait en avoir: par le tourisme, par la publicité, par l' offre et la demande, par la peinture, par la musique, par l' art en général, par l' histoire, par le message qu' il transmet, etc. Voyez l' image qu' il présente depuis bon nombre d' années: celle du pays vociférant en musique des injures et des obscénités à la face du monde, soit-disant cause de son malheur.

J' ai de la peine à vous le dire, Monsieur le président, car c' est une dure réalité.

Nous (haïtiens et vous-mêmes) devons y remédier.

Comment?

En entreprenant des actions justes et répondant à cette dure réalité: favoriser l' entrepreneuriat (entrepreneurship) dans l' ensemble du pays, construire des infrastructures, taxer les entreprises à forte valeur ajoutée mais gratifier (réduire la taxe) les entreprises qui créent de l' emploi ou qui investissent dans le pays (surtout dans les villes de province), encadrer les employés du gouvernement et municipal (faire appel au bénévolat), nettoyer avec les moyens du bord (faute de mieux: pelles, balais, seaux) toutes les villes du pays (ceci est une action primaire) afin de les rendre accessibles à tous.

Entreprendre des actions concrètes à l'échelle du pays, c' est bon pour le morale.

C'est tout ce que je voudrais vous dire sur la psychologie et ses indicateurs (langage et actions) dans la gestion d' Haïti. Élevons-nous, le bonheur est notre portée !

Carlo Boncy, M.Sc.

Carlo Boncy, January 17 2009, 11:56 AM

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