Preval worst than any other President a muderer

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Haïti: Je sais qu'il vous appartient de veiller à la bonne marche des institutions du pays. Je sais également, au nom de cette prérogative, que vous avez claironné tout au long de votre mandat que la Constitution est une base d'instabilité pour le pays. Mais, à moins que je ne me trompe, vous avez bel et bien juré en deux fois de respecter et de faire respecter cette Constitution.

Ce n'est pas qu'elle ne compte de nombreuses imperfections, mais la question que je me pose en tant que citoyen de mon pays est: Quels sont les motifs de votre désir de changement?

Dans le but d'arriver à une réponse objective, je me suis permis de faire une analyse de la situation de ces quatorze dernières années.

1996 vous a vu prendre les rênes du pouvoir.

Dès 1997, vous avez entamé un conflit avec le corps législatif en rapport avec la succession de votre Premier ministre démissionnaire critiqué pour son programme d'austérité.

Pour résoudre cette crise, vous l'avez laissé traîner et constate la caducité du Parlement en janvier 1999. Le Parlement une fois inopérant, vous avez nommé un nouveau Premier ministre, faisant fi du fait qu'il devait être ratifié par la Chambre des députés et le Sénat. Vous auriez pu chercher une entente avec l'opposition ou les parties existantes d'alors.

Mais ceux qui vous connaissent bien savent que si vous avez combattu le totalitarisme des Duvalier, ce n'est que pour mieux installer le vôtre. Aussi, si vous avez organisé, par la suite, le 21 mai 2000 des élections, ce sera davantage pour répondre aux exigences de la communauté internationale soucieuse d'avoir un corps législatif à même de contrôler un budget qu'elle finance à 86%.

Le résultat de ces élections contestées, tout le monde le connaît: 72 des 82 sièges à la Chambre des députés sont remportés par le parti au pouvoir.

En un mot, un contrôle du pouvoir législatif par l'exécutif.

En dépit, des diverses dénonciations formulées par le Conseil électoral provisoire, la plus importante étant celle du président du Conseil obligé de quitter le pays le 16 juin 2000, des élections présidentielles sont organisées, et le 26 novembre 2000 voit la réélection de votre frère jumeau avec 92% des voix. Cela ne vous rappelle-t-il pas énormément les pratiques duvaliéristes que vous avez tant contestées?

Quoi qu'il en soit, le grand stabilisateur que vous êtes allait nous plonger à nouveau en pleine crise, crise qui devait aboutir pour certains à un coup d'Etat et pour d'autres à une démission de votre frère jumeau.

Quel que soit le dénominatif que l'on puisse lui donner, la conclusion sera encore une fois que vous avez été l'auteur intellectuel d'actes qui ont abouti à un déséquilibre des forces politiques de ce pays. Ce déséquilibre allait aboutir inexorablement aux évènements de 2004 et plus précisément à ce que certains allaient baptiser opération BAGDAG.

De plus, ce déséquilibre a eu pour conséquence le retour des forces militaires internationales au pays, d'où notre troisième occupation.

Etrange objectif pour des individus qui se disent nationaux et opposés à la présence de l'armée. Ce désir ne répond-il pas de préférence au voeu inavoué d'individus qui font peu de cas de l'intérêt national, sachant que toute armée étrangère n'a aucun souci de garantir la souveraineté et les intérêts de la nation haïtienne.

Le principe est clair: échanger une garantie de mandat contre la vente de nos entreprises publiques et l'expropriation de l'économie haïtienne vers l'étranger.

Bien entendu, pour justifier ce retour, l'organisation d'une série de kidnappings avec la complicité même des forces chargées de nous protéger avait eu lieu. Le transfert de ces richesses entre les mains de personnes malintentionnés et dépourvues de tout esprit de créativité ne pouvait que détruire l'économie d'un pays déjà fragile.

Perle des Antilles, par votre faute, et ce, personne ne devrait l'oublier, Haïti était devenue le pays à éviter.

Pour essayer de résoudre cette nouvelle crise, les grands artisans de la politique haïtienne allaient proposer à la population haïtienne la reprise de son pouvoir par un candidat qui répondrait à son souhait de désordre étatisé et le retour au pouvoir de son leader charismatique.

Mais ils avaient oublié de lui dire que ce dernier devait avoir comme objectif premier le maintien des forces économiques entre les mains d'une minorité et la démobilisation du parti le plus puissant du pays. Comme disait Néron: Si j'embrasse mon ennemi, c'est pour mieux l'étouffer.

Et il semblerait que vous ayez été le mieux qualifié pour répondre à leurs attentes.

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Antonioj, May 17 2010, 1:45 PM

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