Haiti Violence : Occupation Americaine

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Après plus d'un an d'anarchie, Florvil Hyppolite prit le pouvoir.

La même année, devant une sédition d'une partie de sa garde, il fit massacrer 150 personnes.

Il développa le téléphone et construisit plusieurs marchés, abattoirs et quais, au prix d'une forte inflation.

En 1896, les révoltes reprirent ; Hyppolite mourut d'une crise cardiaque.

L'occupation américaine: 1915 à 1934
le 28 juillet 1915,suite au massacre de prisonniers politiques, la foule a lyncher le président Sam dans une légation de France.

Le Président américain Woodrow Wilson envoya les Marines à Port-Au-Prince.

En six semaines, les États-Unis firent élire un président, Sudre Dartiguenave et signer un Traité, base légale de l'occupation, par lequel ils contrôlèrent les douanes et l'administration.

L'administrateur américain avait le pouvoir de veto sur toutes les décisions gouvernementales d'Haïti et les officiers des Marines servaient dans les provinces.

Les institutions locales, cependant, continuèrent à être dirigées par les Haïtiens.

En 1917 le Président Dartiguenave dissolut l'Assemblée qui avait refusé d'approuver une Constitution inspirée par le secrétaire à la Marine des États-Unis: Franklin D. Roosevelt.

En 1918, celle-ci fut approuvée par référendum.

D'inspiration libérale, elle permettait la propriété foncière à des étrangers.

Dessalines avait interdit celle-ci et ce point était resté un principe inaltérable de toute législation.

En 1918, des routes furent construites sous le système de la corvée. À la fin de l'année, le pays fut en état d'insurrection.

Les paysans armés, surnommés CACOS furent jusqu'à 40.000. Il fallut deux ans pour que les Marines mâtent la révolte en faisant plusieurs milliers de morts.

Les occupants américains étaient EMPREINTS DE RACISME.

Cette attitude consterna en particulier l'élite MULATRE, éduquée. L'indignation engendra une nouvelle fierté raciale qui s'exprima dans le travail d'une nouvelle génération d'historiens, d'écrivains (comme Jacques Roumain) et artistes.

Washington profita en 1922 de l'élection d'un autre Président, Louis Borno, pour s'engager à fournir à Haïti une aide politique et économique en contrepartie de l'occupation.

S'instaura ce que l'opposition appella "la dictature bicéphale" entre Borno et le Haut-Commissaire, le général John Russell.

Les finances publiques furent assainies et l'endettement réduit.

La monnaie nationale, la gourde, fut rattachée au dollar, assurant sa stabilité (mais au risque de la surévaluer).

L'administration et l'armée furent professionnalisées et la corruption, supprimée. L'instruction publique fut reprise depuis le primaire et axée sur la formation professionnelle.

Les infrastructures connurent un essor sans précédent: Ainsi, le téléphone automatique fut installé à Port-au-Prince ; les ports furent équipés de wharfs et de phares ; un service de santé publique fut développé, avec hôpitaux et dispensaires de campagne.

1700 km de routes furent créées et entretenues.

Toutefois, cette marche forcée vers la modernité se fit aux dépens de la démocratie, le sénat étant dissout.

Les Haïtiens conservèrent une forte hostilité envers l'occupant Américain qui n'hésitait pas à faire usage des armes.

En 1929, la crise économique mondiale réduisit les exportations agricoles alors que des taxes et normes nouvelles frappaient les paysans.

Le 6 décembre, des paysans protestataires se heurtèrent à des Marines au lieu dit de Marchaterre: il y eut plus de dix morts.

L'opposition se déchaîna. Le Président Américain Herbert Hoover proposa au Congrès l'envoi d'une commission d'enquête aux buts de se retirer d'Haïti. En avril 1930, elle fit élire un président provisoire: Eugène Roy qui organisa des élections législatives.

En novembre, Sténio Vincent fut élu à la Présidence.

Les troupes Américaines partirent le 21 août 1934. Ce départ engendra le retour aux velléités autoritaires.

Par deux fois en 1946 et 1950, une junte militaire assura la transition du pouvoir: après Vincent et après Estimé, qui organisa l'exposition internationale en décembre 1949. Le 9 octobre 1950 eurent lieu les premières élections présidentielles au suffrage universel.

La mobilisation du corps électoral fut faible.

Le colonel Magloire fut élu à 99% des suffrages.

Au terme de son mandat, en 1956, il tenta de se maintenir au pouvoir et dut s'exiler en décembre devant l'ampleur des grèves. L'exercice effectif du pouvoir restait donc entre les mains de l'armée.L'année 1957 fut troublée de putschs, attentats et scandales.

Le président provisoire Fignolé fut défait par le chef de l'armé qu'il avait nommé lui-même un mois plus tôt.

Claude, March 18 2008, 4:00 AM

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