Préval fixe sa position: L'ARMEE OU PAS?

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Président René Préval

Le CEP En Panne De Mandat.

Le Conseil électoral provisoire présidé par Max Mathurin ne sait pas encore s'il aura la responsabilité ou non d'organiser les élections pour renouveler le tiers du Sénat. En attendant un consensus sur la question, le CEP ne fait que tourner en rond.
HAÏTI/SÉCURITÉ / La Minustah ou les FADH?

« La création d'une nouvelle force armée en Haïti n'est pas une condition pour le départ de la Mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) », a déclaré hier mardi le chef du gouvernement, Jacques Édouard Alexis, en présence des ministres et vice-ministres de Défense de neuf pays latino-américains pourvoyeurs de troupes à la mission de paix, en visite depuis déjà 24 heures dans le pays.

Article Autor: Le Nouvelliste
« Voulons-nous réellement une armée?

» Cette question antagonique a une nouvelle fois été posée par le président de la République, René Préval, à son retour de New York, lundi 1er octobre, où il venait de participer à la 62è Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU).

Interrogé par les journalistes présents à l'Aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince à propos de l'armée d'Haïti, le Chef de l'Etat, qui est également « Chef nominal des Forces Armées » au terme de l'article 143 de la Constitution, a encore engagé une bataille de mots à propos de l'éventualité de la création d'une nouvelle force publique dans le pays.

« L'armée est là pour faire la guerre.

Selon mon opinion personnelle et dans un sens strict, l'armée d'Haïti n'a jamais existé.

La seule armée qu'a connue le pays, c'est l'armée Indigène ayant conduit le pays à l'indépendance », a lancé René Préval comme une pierre dans la marre.

En 1804, une armée composée en grande partie de va-nu-pieds a mis en déroute l'Armée française qui était à l'époque la plus puissante.

En 1915, les Etats-Unis sont intervenus en Haïti et ont laissé, à leur départ en 1934, un corps dénommé Garde d'Haïti qui sera ensuite rebaptisée l'Armée d'Haïti puis « Forces Armées d'Haïti».

En 1995, après son retour d'exil, le président Aristide a décidé de mettre fin aux jours de cette institution auteur du coup d'Etat qui l'avait renversé du pouvoir le 30 septembre 1991.

Au regard de cette institution laissée par les occupants, le président Préval a poursuivi: « L'armée américaine n'a pas vraiment formé une force armée pour Haïti. Elle nous a plutôt laissé une gendarmerie ou la Garde d'Haïti qui avait la fonction de police.

» De l'avis du chef de l'Etat, l'armée est là pour faire la guerre alors que la gendarmerie a des fonctions de police.

La première doit assurer la protection du pays contre une éventuelle attaque étrangère alors que la seconde doit concourir au maintien de l'ordre interne et à la protection des vies et des biens.

Le président s'est, par ailleurs, interrogé sur l'opportunité pour Haïti d'entretenir une armée avec les maigres ressources financières qu'elle dispose.

Les mêmes interrogations reviennent également à propos de la dénomination à donner à cette force.

« Voulons-nous une Armée?

Si oui, allons-nous créer force qui s'appellerait Armée ou gendarmerie?

», s'est interrogé M. Préval avant d'annoncer la mise sur pied d'une commission devant réfléchir sur le renforcement de la sécurité du pays en ce qui a trait à la surveillance des bâtiments publics, des ports, des aéroports et des frontières. Il s'est montré favorable à ce type de corps de militaires qui ne serait pas pourtant, à son avis, une armée.

Donc, à son avis de citoyen, précise-t-il, le pays a besoin d'une force de ce genre.

Ou bien on crée un corps séparé, ou bien on crée des unités spécialisées au niveau de la police devant s'occuper de de la surveillance.

« Maintenant, a-t-il ajouté, si l'on veut créer une armée, il faut au préalable s'entendre sur un ensemble de questions comme celles relatives à la guerre, l'aviation, la marine, l'infanterie, les corps de blindés ainsi que le budget de la République.

»

Les déclarations du président Préval surviennent à un moment où le débat porte sur le sujet au Parlement et où des parlementaires se prononcent ouvertement en faveur de retour de Forces Armées d'Haïti (FAD'H) démobilisées en 1995.

Wilgeens Rosenberg, March 19 2008, 11:02 PM

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